Posté le 11/01/2023 dans infos pratiques et actualités
En-dehors d’une entrée tardive dans la vie active, les principales causes d’une cotisation insuffisante sont le travail à temps partiel (synonyme de « petite retraite »), la maladie et les périodes de chômage non indemnisées.
Les périodes de chômage, y compris non indemnisé, permettent de valider 1 trimestre par période de 50 jours indemnisés (dans une certaine limite). Mais il faut avoir cotisé avant. Le jeune sortant de l’école et n’ayant jamais eu de petits boulots ne cotise donc pas pour sa retraite, avant de débuter sa carrière professionnelle. De plus, le chômeur non indemnisé ne cotise pas pour sa retraite complémentaire.
Quant aux arrêts d’activité pour cause de maladie, accident du travail ou maladie professionnelle, ils ne sont pas soumis à cotisation retraite.
Cependant, un trimestre sans salaire est noté sur le relevé de carrière, tous les 60 jours d’indemnisation. Les arrêts maladie ont donc un impact limité sur l’acquisition des trimestres mais s’ils sont répétés, ils vont avoir un impact sur le niveau de la retraite.
L’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 62 ans et devrait passer à 64 ou 65 ans, dans le cadre de la réforme en cours. Mais si l’assuré n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaire (variable selon son année de naissance – 166 trimestres pour la génération née en 1955 à 172 trimestres pour celle née à partir de 1973), une décote est appliquée. Cette décote est calculée en fonction du nombre de trimestres manquants et peut aller jusqu’à 25%.
À noter : la décote concerne également les régimes complémentaires. Un coefficient de minoration, fixé à 0,625 point par trimestre manquant, est par exemple appliqué par l’Agirc-Arcco.
La décote est annulée dans les 2 cas suivants :
Pour éviter une décote, vous pouvez continuer à travailler jusqu’à cotiser le nombre de trimestres suffisant ou jusqu’à atteindre l’âge de la retraite à taux plein (actuellement fixé à 65 ans). Autre solution, le rachat de trimestre (onéreux).
Ce rachat jusqu’à 12 trimestres est possible pour compenser les périodes de stage, les études supérieures et des années d’activités incomplètes, pour cause de chômage ou de maladie par exemple.
Si vous n’avez pas cotisé suffisamment au cours de votre carrière professionnelle pour avoir un revenu suffisant, l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) communément appelée le minimum vieillesse peut vous venir en aide.
En 2023, son montant est fixé à 961,08€ par mois pour une personne seule et de 1.492,08€ pour un couple. Attention, ce minimum est versé uniquement sur demande et à partir de 65 ans.
À noter : dans le cadre de la réforme des retraites, une pension minimale de 1.200€ devrait être versée à tous ceux ayant accompli une carrière complète. Reste à savoir si ce minimum va concerner uniquement les nouveaux retraités ou ceux ayant déjà liquidé leur pension.
Des accidents de la vie, comme une maladie ou une période de chômage non indemnisée, des études longues…vous empêchent de cotiser suffisamment pour votre future retraite ?
Faites un point avec un courtier spécialisé, afin de trouver des placements adaptés à votre situation, certains d’entre eux vous permettant même de bénéficier d’une réduction d’impôt.