Posté le 11/01/2023 dans infos pratiques et actualités
La retraite progressive est un dispositif permettant de travailler à temps partiel, tout en touchant une partie de sa retraite.
Les conditions suivantes doivent être réunies, pour prétendre à une retraite progressive :
Le droit à la retraite progressive est ouvert à la plupart des indépendants et des salariés. Cependant, les fonctionnaires, contrairement aux contractuels de la fonction publique, ne peuvent plus bénéficier d’un départ à la retraite progressive depuis 2011. Mais ce droit pourrait leur être à nouveau accordé, dans le cadre de la réforme des retraites.
Le montant de la pension perçu correspond au montant de la pension liquidée et proportionnée à la réduction d’activité. À titre d’exemple, une personne travaillant à 70% va toucher sa retraite à hauteur de 30%.
Lors de l’arrêt complet de l’activité professionnelle, le montant de la pension est recalculé en tenant compte des droits et des trimestres acquis.
Les 2 parties, salariés et employeurs, doivent être d’accord pour mettre en place une retraite progressive. L’employeur ne peut, cependant, pas s’opposer à un départ progressif, si le salarié dispose d’un compte personnel de prévention de la pénibilité comprenant au minimum 80 points.
Dans les faits, un formulaire de demande de retraite progressive disponible sur le site de l’Assurance retraite est à compléter et à transmettre à sa caisse avec différents justificatifs listés sur le document, dont l’attestation de retraite progressive complétée par l’employeur pour les salariés.
Bon à savoir : il est conseillé de déposer son dossier de demande de retraite progressive 4 à 6 mois avant la date d’effet souhaitée.
La retraite progressive permet de diminuer son temps de travail et ainsi d’amorcer une transition en douceur entre la vie active et la retraite. De plus, le bénéficiaire de la cessation d’activité progressive continue à cotiser pour sa retraite.
Ce système se distingue en cela de la retraite anticipée avec cumul emploi-retraite. En effet, dans ce cas, la retraite est liquidée et les cotisations versées au titre de l’emploi ne permettent pas d’acquérir des trimestres complémentaires.
Astuce : le salarié partant à la retraite progressive a le droit, avec l’accord de son employeur, de cotiser comme s’il travaillait à taux plein.
La personne prenant une retraite progressive subit une perte de revenu, car le montant de la retraite ne vient pas compenser la perte engendrée par le passage à temps partiel. De plus, les revenus perçus dans le cadre du temps partiel ne sont pas toujours suffisants pour valider les trimestres.
Ainsi, en 2023, pour valider un trimestre, le revenu brut perçu par trimestre doit être d’au moins 1.690,50 €. Par ailleurs, la retraite progressive peut entrainer une baisse importante de la retraite au moment de la liquidation totale de cette dernière.
En effet, la retraite de base pour les salariés du régime général est calculée sur les 25 meilleures années. Or, les revenus les plus élevés sont souvent perçus en fin de carrière. Le temps partiel risque donc d’entrainer la prise en compte d’années moins favorables.
Quant à la retraite complémentaire, les cotisations sont transformées en points d’indice. Le passage au temps partiel va donc entrainer une diminution des points acquis.
Si vous envisagez dans quelques années de bénéficier du système de la retraite progressive, il est judicieux de discuter avec un courtier des placements financiers vous permettant de maintenir votre niveau de vie, au moment du passage à temps partiel.