Posté le 8/08/2022 dans infos pratiques et actualités
Dans de nombreuses sociétés, les salariés perçoivent un intéressement (sur les résultats de l’entreprise) ou une participation (sur les bénéfices de l’entreprise). Les sommes ainsi perçues peuvent être versées directement à l’employé ou venir alimenter l’épargne salariale. Cette épargne est alors placée sur un PEE (plan d’épargne entreprise) ou sur un PERO (plan d’épargne retraite obligatoire) venu remplacer le PERCO (plan d’épargne pour la retraite collectif).
Comment choisir entre PEE et PERO ?
Le PEE et le PERO ont des finalités différentes :
Plusieurs cas de déblocage anticipés sont prévus dans le PEE, notamment le départ de l’entreprise, le mariage, la naissance d’un enfant, le divorce, l’acquisition de la résidence principale, l’invalidité ou le décès. Les conditions sont plus restrictives pour le PERO. Ainsi, le départ de l’entreprise et la naissance d’un enfant ne sont pas des motifs de déblocage.
Les performances des PEE et des PERO varient selon les entreprises et le gestionnaire du fonds. Mais dans tous les cas, les rendements restent plus intéressants que ceux du livret A ou du livret de développement durable et solidaire (LDDS).
Pour le PEE, les plus-values sur les sommes épargnées sont exonérées d’impôt sur le revenu à la sortie du plan. Seuls les prélèvements sociaux sont dus, soit une taxation de 17,2% au lieu de 30%.
Les versements volontaires sur le PER sont déductibles des impôts, dans un certain plafond, ce qui n’est pas le cas dans le cadre du PEE.
Investir dans un PEE est judicieux, en cas de projet à court terme, car les fonds ne sont bloqués que pendant 5 ans et les motifs de sortie anticipée sont nombreux. En revanche, si l’objectif est de diminuer ses impôts, effectuer des versements obligatoires dans un PER est une bonne solution.
Il convient également de prendre en compte l’éventuel abondement de l’employeur en cas de versement dans un PEE et/ou dans un PER, l’abondement étant un versement facultatif effectué par l’employeur, afin de compléter les versements des salariés. Pour l’entreprise, cet abondement est exonéré de charges et déductible du bénéfice imposable.