Posté le 9/09/2022 dans infos pratiques et actualités
La presse nationale, Capital, Challenges, Le Point…, et la presse régionale ont largement fait écho au rapport de la Cour des Comptes de 2022, qui précise qu’environ 1 dossier de liquidation de retraite sur 6 est erronné. Comment détecter une erreur ? Comment faire rectifier sa retraite ? Nos réponses …
Les principales erreurs relevées sont l’absence de prise en compte de la retraite complémentaire, de nombreux problèmes liés à la dernière année travaillée et surtout l’oubli de trimestres travaillés dans le décompte des droits (presque la moitié des erreurs constatées par la Cour des Comptes).
Les articles dans les journaux apportent de nombreux témoignages à ce sujet, comme la non-prise en compte des périodes de chômage ou du service militaire (les périodes assimilées) dans le calcul des trimestres cotisés ou plus surprenant de périodes barrées sans raison sur le relevé de carrière.
Mais la raison la plus courante d’un oubli de trimestre est l’absence d’informatisation des données les plus anciennes.
En effet, la retranscription manuelle des indications présentes sur les fiches de paie envoyées aux différentes caisses de retraite est à l’origine d’erreurs de saisie.
Depuis 2019, une nouvelle erreur fréquente a fait son apparition, celle du calcul du malus. En effet, un malus de 10% s’applique pendant trois ans sur la retraite complémentaire, pour les personnes partant à la retraite, avant l’âge du taux plein c’est-à-dire avant d’avoir cotisé suffisamment de trimestres.
Heureusement, corriger ce type d’erreur est aisé. Il suffit, en effet, de fournir une attestation de la caisse de retraite du régime de base mentionnant la date d’éligibilité au taux plein.
À partir de 35 ans, un relevé de situation individuelle (RIS) est envoyé, tous les 5 ans aux assurés. Il est également disponible en ligne sur le site de la caisse de retraite, avec le relevé de carrière.
Par ailleurs, à partir de 55 ans puis tous les 5 ans, l’assuré reçoit une estimation indicative globale (EIG).
Sur l’EIG figurent l’âge de départ légal (entre 60 et 62 ans selon la génération à laquelle appartient l’assuré), l’âge de départ à taux plein et enfin l’âge de départ à taux plein automatique (entre 65 et 67 ans selon la génération).
Pour éviter toute mauvaise surprise au moment de la liquidation de sa pension, le destinataire a intérêt à lire attentivement ces documents.
Si une erreur est constatée sur le RIS ou sur l’EIG ou encore sur le relevé de carrière, l’idéal est de le signaler immédiatement, car la correction peut prendre plusieurs mois.
Au moment de la liquidation de ses droits, le retraité reçoit une notification de retraite ou titre de pension dans la fonction publique. Le montant mentionné peut être contesté, normalement sous 1 an dans le privé et sous 4 ans dans le public.
Les calculs de la retraite sont souvent erronés. Mais parfois, il ne s’agit pas d’une erreur mais d’une méconnaissance des règles de calcul. Il faut ainsi savoir, que le salaire de l’année du départ n’est jamais retenu dans le calcul du salaire annuel moyen.
Ainsi, si votre salaire est en forte hausse en 2022 et si vous prévoyez de partir à la retraite en décembre 2022, il est préférable de décaler celui-ci à janvier 2023, afin que les revenus 2022 entrent dans le calcul des meilleures années.
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